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La terre

La filière française s’organise essentiellement de manière régionale. Les professionnels de la terre crue, producteurs de matériaux, artisans, maçon, décorateurs, architectes, maitres d’œuvre mais aussi terrassiers, bureaux d’études… se fédèrent au travers de leurs affinités et de leurs besoins.

La confédération nationale de la construction en terre crue (CCTC) fédère les structures régionales et nationales et tend à devenir l’interlocuteur principal pour la filière au niveau national. Dans une même logique l’Asterre, l’association nationale des professionnels de la terre crue (partie prenante du CCTC) a pour objectif de fédérer l’ensemble des acteurs au niveau national et entretient les interactions européennes avec les autres filières terre crue.

Il existe autant de déclinaisons régionales que d’aires géographiques en lien avec les techniques utilisées pour la terre crue. Chaque région, pays, terroir, directement en accord avec les propriétés des terres présentes sur son territoire, hérite d’un patrimoine, d’un savoir et de techniques adaptés à la nature de la terre crue présente en sous-sol. En ce sens, il est possible d’identifier, le pisé en Rhône-Alpes-Auvergne, la bauge en Normandie et en Bretagne, le torchis dans le nord et dans l’ouest de la France, aussi dans le sud-ouest où les briques de terre crue non plus ne sont pas en reste.

La terre

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Pourquoi c’est biosourcé ?

La terre crue est utilisée dans la construction depuis plusieurs millénaires. Il s’agit de la terre minérale, c’est-à-dire exempte de tout élément organique (humus et végétaux).

Pour bâtir, il existe autant de terres que de lieu où l’extraire. Les caractéristiques du matériau sont changeantes, elles permettent des utilisations variées à travers plusieurs techniques. La terre crue peut avoir un rôle porteur en construisant des murs monolithiques ou encore par montage de petits éléments comme des briques. Elle peut être utilisée en remplissage d’une ossature en bois, par exemple le torchis est probablement la technique la plus connue. Elle peut aussi être employée en enduit et appliquée sur différents types de support.

Comme les matériaux biosourcés, la terre est une ressource géosourcée pérenne. Utilisée crue −non cuite ni adjuvé d’un liant − elle est dite réversible, c’est-à-dire réemployable à l’infini. Elle a la capacité à se marier avec d’autres biosourcés afin de proposer un éventail complet de techniques de construction à destination de tous les acteurs de la construction.

Utiliser complémentairement les matériaux biosourcés et la terre crue, c’est s’assurer d’un environnement intérieur sain, d’un air de qualité, d’un confort thermique et acoustique indéniables.

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La filière sur le plan géographique

En Bretagne et plus largement dans le grand ouest, le Collectif des Terreux Armoricains, (CTA) est identifié comme l’entité régionale des professionnels de la terre crue. Officialisé en 2013 (asso 1901), il fédère des maçons, des architectes, des chercheurs, des enseignants autour des enjeux locaux liés à l’utilisation et à la valorisation de la terre crue dans la construction dans le grand ouest. Par exemple, le CTA a coordonné et finalisé en 2019 la rédaction du guide de bonnes pratiques de la construction en terre au sujet de la bauge.

En parallèle, l’association Accroterre a pour objet la réhabilitation et la promotion de l’usage du matériau terre, par l’apport de nouveaux savoirs et technologies et la convergence de divers professionnels concepteurs (les plus nombreux) et opérateurs. Par exemple, Accroterre a initié la construction d’un petit équipement de quartier en briques de terre « l’abriterre » dans le square des Hautes Ourmes, en milieu urbain à Rennes (35). Ce projet a été financé par le budget participatif de Rennes Métropole.

Le CTA comme Acroterre, participent activement à la promotion de la filière au niveau régional. Tous deux participent à la formation des futurs professionnels de la terre crue, aussi bien des maçons que des architectes. Ils sont représentés dans de nombreuses instances localement et nationalement afin de faire valoir la construction en terre crue en Bretagne et plus largement dans l’ouest.

Chiffres clés

+50%

Des logements individuels qui pourraient être construits avec la terre en Bretagne

+50

Adhérents au CTA dont 6 entreprises et 15 professionnels et personnes physiques

+100

Entités reçoivent des informations du CTA

Cadre normatif

La filière terre crue a à son actif les guides de bonne pratiques publiés en 2019 et disponibles pour les principales techniques employées avec la terre crue : la bauge, les briques de terre crue, les enduits en terre, le pisé, la terre allégée et le torchis. Ils sont disponibles sur internet en téléchargement gratuit ou sont à obtenir en version papier auprès des comités de rédaction. Rédigés entre 2015 et 2019, ces guides s’adressent à la maîtrise d’ouvrage, la maîtrise d’œuvre, aux entreprises et aux organismes de formation. Ils s’appuient sur un principe de reconnaissance par les pairs, chaque guide ayant été critiqué et validé par l’ensemble des onze structures membres de ce comité de suivi. Ces guides sont donc un premier pas vers un consensus normatif de la profession.

Des règles professionnelles pour les enduits sur support en terre ont été publiées en 2013, par le Réseau Ecobâtir. L’ouvrage rassemble en plus des règles professionnelles, 63 fiches d’exemples de mise en œuvre (Enduits sur supports composés de terre crue – règles professionnelles, Les éditions du moniteur). Les règles professionnelles ont été rédigées par un réseau de professionnels et sont reconnues par les assurances.

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