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Pourquoi les matériaux biosourcés ?

Le recours aux matériaux biosourcés représente une vraie solution pour répondre au défi de la réduction de l’empreinte environnementale et sociale du bâtiment, dans la mesure où ils possèdent une valeur ajoutée forte dans de nombreuses thématiques :

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Respect de l’humain

PERFORMANCE ET CONFORT : les matériaux biosourcés présentent d’excellentes performances thermiques avec notamment une forte contribution au confort d’été pour maintenir un climat intérieur plus frais en période estivale grâce à leur déphasage important, un comportement hygrothermique qui favorise une bonne gestion du transfert d’humidité à travers les parois et un confort acoustique de qualité (isolation et absorption). Un confort de pose est également exprimé par les artisans et compagnons qui assurent leur mise en œuvre.

SANTE ET BIEN-ETRE : la mise en œuvre de matériaux biosourcés et terre crue dans la construction réintroduit la nature au cœur du bâtiment et renforce le bien-être des habitants tant par leur dimension esthétique qu’en favorisant les sentiments de connexion au vivant (biophilie). Ils respectent également la qualité de l’air intérieur en émettant pas ou peu de COV. Les propriétés olfactives des matériaux biosourcés ont été étudiées comme un facteur de sérénité dans les espaces de travail.

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Respect de la planète

ENVIRONNEMENT ET CLIMAT : les matériaux biosourcés constituent une réponse à l’urgence climatique grâce au stockage du CO2 durant leur phase de croissance et sur l’ensemble de leur durée de vie dans le bâtiment. Le recours à des matières premières issues de la biomasse s’inscrit ainsi dans la démarche de la Stratégie Nationale Bas-Carbone de la France. Le caractère biodégradable de ces matériaux limite également la production de déchets et permet, en fin de vie des bâtiments, d’envisager un retour au sol de la matière organique.

GÉNÉRATIONS FUTURES : Parce qu’ils mobilisent des matières premières renouvelables et recyclables, les matériaux biosourcés permettent de préserver des ressources minérales et fossiles menacées d’épuisement telles que les granulats et les sables.

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Un ancrage territorial favorisé

TERRITOIRES : les matériaux biosourcés, majoritairement issus de co-produits agricoles ou de la sylviculture, sont disponibles en grandes quantités. La valorisation de ces produits représente donc une opportunité de créer des débouchés supplémentaires pour les acteurs des filières agricole et sylvicole. La plupart de ces matériaux contribuent aussi au développement de l’économie locale et durable, les produits les moins transformés possibles étant souvent disponibles dans la région, réduisant par la même occasion l’impact du transport.

EMPLOI : les filières de matériaux biosourcés correspondent à un gisement d’emplois locaux depuis la production des ressources jusqu’à la construction en passant par la fabrication des produits. Ces filières concourent également à la préservation des savoir-faire des territoires tout en favorisant la recherche et l’innovation. La mise en œuvre des matériaux biosourcés nécessitant des compétences spécifiques et une main d’œuvre qualifiée, l’intensité sociale est donc d’autant plus importante.

PATRIMOINE : dans le cadre de la rénovation du bâti vernaculaire, les matériaux biosourcés et terre crue participent à la préservation du patrimoine : maintien de la cohérence architecturale, respect des propriétés spécifiques des parois du bâti ancien, insertion dans l’environnement naturel et bâti.

Le cas particulier de la terre crue : un géosourcé chez les biosourcés

Comme les matériaux biosourcés, la terre est une ressource pérenne et renouvelable.

En effet, utilisée crue − non cuite ni adjuvée d’un liant − elle est dite réversible, c’est-à-dire réemployable à l’infini. La terre crue est idéalement complémentaire aux matériaux biosourcés, notamment en apportant de l’inertie dans la construction et elle valorise un déchet du BTP en provenant de terres excavées. Pour ces raisons, [FB]² compte la filière terre crue parmi ses membres et l’intègre de fait quand est évoqué le terme générique de « biosourcés ».

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Un contexte politique et réglementaire favorable

A ce jour, de nombreux dispositifs législatifs et incitatifs apportent à la commande publique un cadre politique pour développer l’utilisation de produits biosourcés dans le bâtiment. En particulier, l’article 14 de la LTECV, Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte, souligne que « l’utilisation des matériaux biosourcés concourt significativement au stockage de carbone atmosphérique et à la préservation des ressources naturelles. Elle est encouragée par les pouvoirs publics lors de la construction ou de la rénovation des bâtiments ». L’article 144 de cette même loi affirme que la commande publique tient compte de la performance environnementale des produits, en particulier de leur caractère biosourcé

De plus, la future réglementation RE2020 s’engage clairement « dans un changement d’échelle pour le bâtiment bas-carbone » avec notamment un « recours accru au bois et matériaux biosourcés ». Le recours aux matériaux géosourcés (comme la terre crue) sera également encouragé car « ces solutions mobilisent peu d’étapes de transformation émettrices de CO2 et présentent un fort taux de réemploi ou recyclage ».

Des matériaux qui assurent…

Les matériaux biosourcés disposent de normes (bois, ouate de cellulose…), avis techniques et ATEx (lin, textile recyclé, terre crue…), Documents Techniques Unifiés (DTU – bois…) et règles professionnelles (paille, chanvre…). Ces documents attestent des qualités techniques des matériaux (réaction au feu, durabilité, résistance mécanique…) et garantissent l’assurabilité des bâtiments dans lesquels ils sont mis en œuvre.

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Combattre les idées reçues sur les matériaux biosourcés

Concernant la sécurité incendie

La plupart des matériaux biosourcés, comme la paille et le béton de chanvre, ont fait l’objet d’essais afin de connaître leur réaction/résistance au feu. À titre d’exemple, le CERIB (Centre de recherche sur le béton) a conduit des études sur l’inflammabilité du béton de chanvre, au cours desquelles la très bonne résistance au feu de ce matériau a été démontrée. De manière similaire, en plus d’être protégée du feu par des parements et des enduits, la paille utilisée en bottes est compressée et contient peu d’air : les bottes de paille ne s’enflamment pas mais se consument lentement en dégageant peu de fumée (facteur important pour la sécurité des personnes).

 

Concernant les nuisibles

Les processus de fabrication des isolants biosourcés rendent les produits insensibles aux insectes par traitement thermique (vapeur d’eau) ou par ajout de matières conformes à la réglementation et contrôlées lors des audits en usine. Au niveau des rongeurs, le fait que les isolants biosourcés soient mis en œuvre dans des espaces clos non accessibles, réduit sérieusement les risques. L’utilisation en parois extérieures (bardage et toiture) nécessite des protections mécaniques. Pour ce qui concerne les termites, le recours à des systèmes mécaniques apporte des résultats efficaces et pérennes. Quelle que soit la nature des matériaux (les isolants minéraux peuvent par exemple être également victimes de dégradation par les rongeurs), c’est bien la qualité de la mise œuvre qui garantit une bonne protection des ouvrages par rapport aux insectes et rongeurs.

 

Concernant les coûts de construction

Un projet de construction avec des matériaux biosourcés ne coûte pas plus cher qu’un bâtiment « conventionnel » si… on adapte la manière de construire dès le départ du projet. Ce qui ne fonctionne pas, c’est concevoir un bâtiment comme on en a l’habitude avec des matériaux conventionnels en les remplaçant simplement par des biosourcés. En effet, un matériau biosourcé coûte souvent plus cher mais l’impact n’est pas le même : meilleures propriétés (santé, hygrométrie, déphasage, acoustique), empreinte écologique réduite (énergie grise, production de déchets, conséquences sur l’environnement) et dynamique territoriale (emploi, filières locales).

Les logiques de réflexion à l’échelle systémique du bâtiment et en coût global doivent primer. De nombreuses pistes d’économies peuvent être trouvées par ailleurs : rationalisation des surfaces, compacité, mutualisation, optimisation de la conception pour répondre finement aux besoins, choix en fonction des coûts d’exploitation et maintenance…

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